Vérité
et absudité
Sur
une plage sombre et déserte,
Je traîne mon
corps et mes poèmes,
L'écume à
la bouche et le visage blême
Piétinant mes
sentiments, accusés de ma perte
A l'aide de mes stylos,
je m'arrache le coeur
Dont la naiveté
se propage dans mes veines
Ce coeur insensible
à la raison et sa logique vaine
Mes hurlements sont
repris par les vagues, en choeur
C'est le temps de e
la Vérité
Et le suicide de l'absurdité!
Du fond de mon coeur
agonisant, jaillit une flamme,
La dernière,
elle se propage dans mes poèmes
Jaunis non par le temps,
mais par la douleur infâme
Et la fumée étouffante
dessine les traits de la Femme
La femme que j'ai aimée,
le coeur sincère...
Comme dernier acte,
elle me tend une feuille
Où j'ai noté
son prénom et le titre de mon recueil
Alors que je suffoque,
victime de l'étau qui serre
Je brûle mes sensations
Et étrangle mes
émotions!
Comme testament, mon
coeur me supplie d'oublier
Ses emprises, ses tentations,
ses fautes et sa lâcheté
Pour se pardonner, il
m'incite à retrouver ma liberté,
Sachant qu'il m'a étouffé,
meurtri et à la peine lié
Enfin, propageant les
cendres de mon coeur décédé
A travers l'écume
des vagues et la brise de la plage
Je pars, abandonnant
le souvenir des outrages,
A la quête de
la sérénité, la raison bien décidée
C'est le temps de la
Vérité
Et le suicide de l'Absurdité
!