Corneille(XVIIe
siècle)

"Le
Cid "
Don
Diègue et le comte de Gormas ont décidé d’unir
leurs enfants qui s’aiment. Mais le comte , jaloux de se voir
préférer le vieux don Diègue pour le poste
de précepteur du prince, donne un soufflet à son rival.
Don Diègue, affaibli par l’ âge, remet sa vengeance
entre les mains de son fils Rodrigue qui, déchiré
entre son amour et son devoir, finit par écouter la voix
du sang et tue en duel le père de Chimène. Sans renier
son amour, Chimène demande la tête de Rodrigue au roi.
Mais l’attaque du royaume par les Maures donne à Rodrigue
l’occasion de sa valeur et d’obtenir le pardon du roi.
Plus que jamais amoureuse de Rodrigue devenu un héros national,
Chimène reste sur sa position et obtient du roi un duel entre
don Sanche et Rodrigue. Elle promet d’ épouser le vainqueur.
Rodrigue victorieux reçoit du roi la main de Chimène
: le mariage sera célébré dans un délai
d’un an.
Résumé
par acte
ACTE
I- Les amis du Comte de Gormas,
réunis dans sa demeure, devisent avec lui de Rodrigue qui
va, le jour même, être armé chevalier ; Chimène
est là, qui se réjouit car son père est favorable
à son union avec le jeune guerrier. Restée seule avec
elle, l’Infante lui avoue son amour secret et sans espoir
pour Rodrigue.
Devant
la cathédrale de Burgos le peuple rend grâce à
Dieu. Le Roi annonce la victoire sur les Maures, puis, non content
d’avoir armé Rodrigue chevalier, il nomme Don Diègue
gouverneur du prince héritier. Colère du Comte, soufflet,
monologue de Don Diègue ("O rage, ô désespoir
!"). Survient Rodrigue ; le coeur déchiré, après
une apparition fugitive de Chimène, il accepte de venger
son père.
ACTE
II- Dans une rue de Burgos,
Rodrigue erre seul, abattu ; il fait nuit. Enfin il se décide
au moment où paraît le Comte ; duel. Le Comte est transpercé
; on s’empresse. Don Diègue embrasse son fils désespéré
; accourue sur les lieux, Chimène va de l’un à
l’autre puis s’arrête devant Rodrigue : la pâleur
du jeune homme ne laisse aucun doute. Les accents d’un Requiem
montent du palais.
La
foule en liesse, sur une place de Burgos ; l’Infante distribue
des aumônes. Ballet. Le Roi fait son entrée bientôt
suivi de Chimène qui exige la punition du coupable ; Don
Diègue veut prendre sa place. Un émissaire maure se
présente : la guerre va reprendre. Pour remplacer le Comte,
son meilleur capitaine, le Roi choisit Rodrigue.
ACTE
III- Chimène est seule
dans sa chambre ; elle pleure. Rodrigue vient lui dire adieu. Reproches,
aveux déguisés. La jeune femme dissimule son angoisse
en envoyant son bien aimé au combat. Dans le camp de Rodrigue,
les soldats boivent et chantent. Rapsodie mauresque à l’orchestre.
A l’annonce de l’ennemi, les soldats s’enfuient.
Resté seul, le jeune héros invoque Saint-Jacques de
Compostelle qui, dans une vision, lui promet la victoire. Bataille.
ACTE
IV- La nouvelle de la mort de
Rodrigue est parvenue jusqu’à Grenade. Dans le palais
des Rois, Don Diègue, Chimène et l’Infante sont
au désespoir. Délié de son serment de vengeance
par cette mort, Chimène clame son amour. Retour victorieux
du Cid sur la grand-place de Grenade ; marche triomphale : soldats,
captifs et captives, suivis du clergé, défilent. En
vain, Chimène réclame le châtiment ; son amour
la trahit, elle pardonne. |
"L'Illusion
Comique "
Un texte
du XVII ème siècle époustouflant. Toute la
pièce est écrite en vers et afin de rendre la lecture
moins fastidieuse, vous pouvez lire la pièce à voix
haute et vous entendrez la poésie et la beauté de
ces rimes…
Résumé
Pridament
est très inquiét et préoccupé du sort
de son fils, Clindor, dont il n'a aucune nouvelle depuis dix ans.
Suivant les conseils de son ami, Dorante, il va consulter Alcandre,
un grand magicien qui va lui retracer tous les périples de
son fils en ouvrant un immense rideau qui donne accès à
une scène. Pridamant découvre alors que Clindor est
le suivant d'un capitan amoureux d'une Isabelle. Mais ce que le
capitan Matamore ignore, c'est que Clindor et Isabelle sont amants.
Clindor va être arrêté et blessé par un
amoureux éconduit d'Isabelle. Pridamant est alors inquiet
mais Isabelle et sa suivante Lyse vont le sortir de sa cellule avec
la complicité du geôlier. Alcandre lui montre alors
la vie actuelle de son fils, devenu grand seigneur et qui trompe
sa femme avec l'épouse du roi. Mais leur amour coupable découvert,
ils meurent dans les bras l'un de l'autre. Pridamant, au bord du
désespoir découvre alors que tous ces personnages
se relèvent et partagent l'argent gagné durant la
pièce de théâtre. Eh oui, car Clindor est comédien
et a joué devant son père. |
Racine(XVIIe
siècle)

"Andromaque"
Les
personnages :
Andromaque
: Veuve d'Hector, prisonnière de Pyrrhus.
Pyrrhus : fils d'Achille (qui a tué
Hector), roi d'Epire.
Oreste : fils d'Agamemnon, amoureux
d'Hermione.
Hermione : fille d'Hélène,
fiancée de Pyrrhus.
Pylade : ami d'Oreste
Cléone : confidente d'Hermione
Céphise : confidente d'Andromaque
Phoenix : gouverneur de Pyrrhus.
La scène est à Buthrote, ville d'Epire.
Résumé
:
Acte
I :
Oreste,
fils d'Agamemnon, est envoyé par
les Grecs afin de récupérer Astyanax, fils d'Hector
et d'Andromaque, prisonnier de Pyrrhus, fils d'Achille.
Oreste en profite pour revoir Hermione, qu'il aime et qui est fiancée
à Pyrrhus. Il retrouve à cette occasion son ami Pylade,
qu'il n'avait pas vu depuis plus de 6 mois.
- scène 1 : Oreste
et Pylale se rencontrent. Oreste confit son histoire à son
ami.
- scène 2 : Oreste annonce son intention de ramener le fis
d'Hector en Grèce mais Pyrrhus refuse formellement. Il invite
ensuite Oreste à aller rencontrer Hermione, fille d'Hélène.
- scène 3 : Phoenix met en garde Pyrrhus que Oreste pourrait
retomber amoureux d'Hermione. Pyrrhus ne semble en aucun cas contrarié.
- scène 4 : Pyrrhus annonce à Andromaque, dont il
est passionnément épris, du danger reposant sur son
fils. Il s'engage à se battre pour la sauvegarde à
l'enfant si elle consent à l'épouser. Andromaque,
veuve d'Hector, refuse. Pyrrhus devient menacant.
Acte
II :
- scène
1 : Hermione annonce à sa confidente Cléone qu'elle
consent à rencontrer Oreste. Sa confidente lui conseille
de fuir avec Oreste.
- scène 2 : Oreste révèle sa flamme à
Hermione. Celle-ci se montre complaisante.
- scène 3 : Monologue d'Oreste qui pense que Hermione le
suivra et que Pyrrhus ne la retiendra pas.
- scène 4 : Retournement de situation. Pyrrhus annonce à
Oreste et à Phoenix son intention de finalement épouser
Hermione.
- scène 5 : Pyrrhus hésite encore. Phoenix termine
de le convaincre de se marier avec Hermione.
Bilan :
Pyrrhus
ayant annoncé son mariage, Oreste est
désespéré. Il croit ne plus jamais avoir Hermione.
Acte
III :
- scène
1 : Oreste est avec Pylade. Il est furieux du mariage. Oreste projète
d'enlever Hermione.
- scène 2 : Oreste discute avec Hermione mais est résigné.
- scène 3 : Hermione s'étonne qu'Oreste ne soit pas
plus furieux. Cléone le plaint.
- scène 4 : Andromaque vient supplier Hermione de protéger
son fils. Celle-ci refuse cruellement.
- scène 5 : Andromaque méprise Hermione. Céphise
conseille à celle-ci de voir Pyrrhus.
- scène 6 et 7 : Pyrrhus et Andromaque s'entretiennent. Pyrrhus
annonce à Andromaque qu'elle peut encore sauver son fils
en acceptant ses propositions.
- scène 8 : Andromaque hésite et, avant de prendre
sa décision, va chercher conseil sur la tombe d'Hector.
Bilan
:
Andromaque
est partagée entre l'amour de son fils et le dégoût
que lui inspire Pyrrhus. La situation est suspendue à la
décision d'Andromaque.
Acte
IV :
- scène
1 : Andromaque décide d'épouser Pyrrhus pour sauver
son fils et de se tuer ensuite. Céphise est ravie mais tente
de dissuader Andromaque de se donner la mort.
- scène 2 : Cléone annonce à Hermione que Pyrrhus
épouse Andromaque. Hermione fait venir Oreste.
- scène 3 : En échange de son amour, Hermione demande
à Oreste de tuer Pyrrhus. Celui-ci hésite mais donne
finalement son accord.
- scène 4 : Cléone essaye de résonner Hermione.
- scène 5 : Pyrrhus tente maladroitement de se justifier
mais ne fait qu'exacerber le désir de vengeance de Hermione.
- scène 6 : Phoenix met en garde Pyrrhus, mais il igoner
ses recommandations.
Bilan :
La tragédie
se noue : la mort semble promise à chacun .
Acte
V :
- scène
1 : Hermione se demande se qu'elle est en train de faire. Monologue.
- scène 2 : Cléone rapporte comment se déroule
le mariage. Hermione sachant que Pyrrhus est heureux désire
sa mort. Cléone annonce également que Oreste est pris
de remord.
- scène 3 : Oreste annonce à Hermione qu'il a tué
Pyrrhus. Hermione l'accable de reproche et lui dit qu'elle renonce
à Oreste.
- scène 4 : Oreste se questionne sur ce qui arrive.
- scène 5 : Hermione se suicide, Orest sombre dans la folie.
Andromaque fait poursuivre Orest. Pylade sauve son ami qui devient
fou.
Bilan
Pyrrhus est assassiné,
Hermione se suicide, Oreste sombre dans la folie. La tragédie
se termine.
Seul Andromaque et son
fils échappent à la mort .
|
Molière(XVIIe
siècle)

Résumé
*Acte
I :
L'action se passe à Paris, chez Harpagon, riche bourgeois
veuf et père de deux enfants,
Cléante et Élise . Élise est secrètement
fiancée à Valère, gentilhomme napolitain
qui lui a
sauvé la vie et qui s'est introduit chez Harpagon en qualité
d'intendant; de son côté,
Cléante voudrait épouser une jeune fille sans fortune,
Mariane, dont il est épris. Le frère et
la sœur craignent que leurs projets de mariage ne se heurtent
à l'opposition irréductible
d'Harpagon, dont ils déplorent la tyrannie et l'avarice.
Harpagon lui-même est rongé
d'inquiétude : il a enterré dans son jardin une
somme de dix mille écus d'or et il redoute
d'être volé. Obsédé par cette crainte,
il chasse brutalement, après l'avoir interrogé et
fouillé, La Flèche, le volet de Cléante (scène
111). Rencontrant ensuite ses enfants, il leur
apprend qu'il a l'intention d'épouser Mariane, de marier
Élise avec un vieillard de ses amis,
Anselme, et de donner pour femme à Cléante, "
une certaine veuve " (scène IV). Comme
Élise repousse énergiquement le parti que son père
a choisi pour elle, Harpagon demande
à Valère d'intervenir pour la convaincre, ce qui
met l'intendant dans un plaisant embarras.
*Acte
II :Cléonte,
qui cherche à emprunter quinze mille francs, apprend que
son prêteur réclame un
taux exorbitant et prétend inclure dans le montant du prêt
un amas de vieilleries
hétéroclites évaluées à un
prix déraisonnable (scène première). Tandis
qu'il s'indigne
contre ces conditions draconiennes, Cléonte découvre
que l'usurier avec qui il songe à
entrer en affaires n'est autre Harpagon. Le père et le
fils s'adressent mutuellement de
violents reproches (scène 11). Frosine, entremetteuse qu'Harpagon
a chargée de négocier
son mariage avec Mariane, l'informe que la mère de la jeune
fille donne son consentement,
et elle lui fait croire que Mariane a une prédilection
pour les vieillards. Pourtant l'absence
de dot tourmente Harpagon. Frosine essaie de lui démontrer
que les habitudes d'économie
d'une jeune fille pauvre constituent le plus avantageux des apports,
mais Harpagon ne se
laisse pas convaincre, et il reste sourd aux sollicitations de
Frosine qui lui demande un
peu d'argent (scène V).
*Acte
III : Harpagon,
qui doit offrir un dîner à Mariane, multiplie les
recommandations à ses
domestiques pour réduire le plus possible la dépense,
et Valère se joint à lui pour prêcher
l'économie au cocher-cuisinier, maître Jacques (scène
première). Celui-ci se querelle avec
l'intendant, reçoit des coups de baton et jure de se venger.
Cependant, conduite par
Frosine, Mariane arrive, toute tremblante. L'aspect d'Harpagon
la rebute, et son trouble
augmente quand arrive Cléonte, en qui elle reconnaît
le jeune homme qui lui a fait la cour.
Les deux amoureux se font comprendre l'un à l'autre leurs
véritables sentiments, en usent
d'un langage à double sens, dont Harpagon ne saisit pas
la vraie signification. Mais il a
peine à contenir sa fureur lorsque Cléante lui ôte
une bague de diamant pour l'offrir en son
nom à Mariane (scène VII). On annonce alors Ici
visite d'une personne que l'avare
s'empresse d'aller recevoir, car elle lui apporte de l'argent.
*Acte
IV :Au moment où Frosine explique à
Cléonte et à Mariane un stratagème qu'elle
a imaginé
pour décider Harpagon à renoncer à son projet
de mariage, l'avare survient brusquement et
surprend son fils en train de baiser Ici main de Mariane. Soupçonnant
une intrigue, il feint
d'avoir renoncé à la jeune fille pour inciter Cléonte
à lui confier ses véritables sentiments.
Le jeune homme tombe dans le piège et avoue à son
père qu'il est amoureux de Mariane
et lui a fait la cour. Harpagon furieux menace de frapper son
fils (scène 111). Maître
Jacques intervient et réconcilie Harpagon et Cléante
en prenant à part chacun d'eux pour
lui faire croire que l'autre renonce à Mariane (scène
IV). Après son départ, le malentendu
se révèle, et la querelle reprend avec plus de violence
entre Cléante et Harpagon, qui
finalement chasse son fils après l'avoir déshérité
et maudit (scène V). On voit alors paraître
La Flèche portant Ici cassette d'Harpagon, qu'il a dérobée.
L'avare s'est aperçu du vol;
affolé, désolé, furieux, assoiffé
de vengeance, il exprime dans un monologue comique les
sentiments qui le bouleversent (scène Vit).
*Acte
V :Un commissaire de police, convoqué par
Harpagon, interroge maître Jacques, qui, pour se
venger de Valère, l'accuse d'avoir dérobé
la cassette et laisse croire qu'il a des preuves
irréfutables du vol (scène 11). L'intendant arrive,
et l'avare le presse d'avouer son crime.
Valère croit qu'il s'agit de ses fiançailles secrètes
avec Élise; il proteste de l'honnêteté de
ses intentions, et le quiproquo se prolonge pendant toute la scène
(scène 111). Quand
enfin la vérité se fait jour, Harpagon, au comble
de la fureur, menace d'enfermer sa fille et
de faire pendre l'intendant. L'arrivée du seigneur Anselme
provoque alors une explication
générale. Pour se disculper, Valère dévoile
son identité et raconte son histoire. On
découvre ainsi qu'il est le fils d'Anselme, lequel est
aussi le père de Mariane. Seize ans
plus tôt, un naufrage avait dispersé les membres
de cette famille de l'aristocratie
napolitaine. Grâce à cette reconnaissance romanesque,
tout s'arrange. Un double mariage
unira Valère à Élise et Cléante à
Mariane; Anselme pourvoira aux besoins des deux
ménages et paiera tous les frais; Harpagon retrouvera sa
" chère cassette ". |
"Tartuffe"
Personnages
Mme Pernelle :
Mère d'Orgon
Orgon
: Mari d'Elmire
Elmire :
Femme d'Orgon
Damis
: Fils d'Orgon
Mariane
: Fille d'Orgon, amante de Valère
Valère
: Amant de Mariane
Cléante :
Beau frère d'Orgon
Tartuffe :
Faux dévot (accueilli par le crédule Orgon)
Dorine
: Suivante de Mariane
M. Loyal :
Sergent
Un exempt
Flipote :
Servante de Mme Pernelle
Résumé
Orgon, un
personnage assez important, est tombé sous la coupe de
Tartuffe, hypocrite et maladroit. Il est le seul (avec sa mère,
Madame Pernelle) à en être dupe. Tartuffe réussit
à le manipuler en singeant la dévotion et a réussi
à devenir son directeur de conscience. Cet aventurier se
voit proposer la fille de son bienfaiteur en mariage, en même
temps qu’il tente de séduire Elmire, beaucoup plus
jeune que son mari. Démasqué grâce à
un piège tendu par Elmire afin de convaincre son mari de
l'hypocrisie de Tartuffe, il veut ensuite chasser Orgon de chez
lui grâce à une donation inconsidérée
que celui-ci lui a faite de ses biens. En se servant de papiers
compromettants qu’Orgon lui a remis, il va le dénoncer
au roi. Imprudence fatale : le roi a conservé son
affection envers celui qui l’avait jadis bien servi. Il
lui pardonne et c'est Tartuffe qui est arrêté.
Acte
I
La pièce
s'ouvre sur le départ mouvementé de Mme Pernelle,
mère d'Orgon qui part, déçue et révoltée
du train de vie que mènent ses petits enfants, sa belle
fille et son beau-fils par alliance. Ainsi l'acte s'ouvre sur
le chaos installé par Tartuffe dans cette famille bourgeoise
moyenne. Orgon apparait alors. Il raconte avec émotion
à Cléante sa première rencontre avec Tartuffe.
Cléante s'inquiète quant au mariage de Mariane et
de Valère.
Acte
II
En effet Orgon
veut briser son engagement envers Valère et marier sa fille
Mariane à Tartuffe. Cette nouvelle cause une dispute entre
les deux amants, dispute vite réglée par Dorine
la servante, qui complote pour rétablir le calme dans la
maison.
Acte
III
Tentative
de Tartuffe pour séduire Elmire. Damis entend la conversation
entre les deux gens et en informe son père. Par la suite,
Damis est chassé par son père qui l'accuse de dénigrer
Tartuffe. Orgon veut faire de Tartuffe son héritier.
Acte
IV
Tartuffe est
"victime" de la stratégie d'Elmire. Orgon se
rend compte de la véritable personalité de Tartuffe.
De plus la cassette de son ami a disparue.
Acte
V
Tartuffe réclame
l'arrestation d'Orgon, comme traitre au roi; afin de récupérer
ses biens. Coup de théatre: l'exempt lui rétorque
que c'est lui, Tartuffe qu'on va arrêter sur le champ sur
ordre du roi. Tartuffe ne comprend pas. C'est le roi, en récompense
des services rendus par Orgon, lui pardonne cette correspondance,
et pour punir un délateur, punit Tartuffe, coupable d'un
crime commis avant le temps de la pièce.
Ainsi la pièce
se termine dans la joie, car de ce fait et par autorité
royale, le roi annule les papiers signés par Orgon et faisant
acte de donation à Tartuffe. |
Jean
Giraudoux(XXe siècle)

"La
Guerre de Troie n'aura pas lieu "
Résumé
La ville de Troie est menacée par
la guerre : la reine grecque, Hélène, a été
enlevée par le Troyen Pâris et les Grecs attaqueront
Troie si elle ne leur est pas rendue. À Troie, deux clans
s’opposent. Les partisans de la guerre, menés par
le poète officiel Demokos, attisent les passions nationalistes
et cherchent à provoquer le conflit. Face à eux,
les pacifiques veulent éviter la guerre à tout prix.
Le plus déterminé d’entre eux, Hector, fils
aîné du roi de Troie, entreprend tout pour assurer
la paix et réussit à persuader les Troyens de fermer
enfin les « portes de la guerre ». À l’arrivée
des émissaires grecs, Oiax, un Grec brutal, gifle Hector.
Mais, fidèle à son désir de paix, Hector
refuse de céder à la provocation. Il a une entrevue
avec Ulysse, l’ambassadeur des Grecs, et les deux hommes,
malgré l’imminence de la guerre qu’ils sentent
peser comme une fatalité, se quittent avec sagesse sur
une négociation qui devrait éviter le conflit. Mais
les tensions s’exacerbent. Demokos ameute les Troyens pour
les pousser à la guerre. Voyant ses efforts de paix menacés
par ce fanatique, Hector le tue pour le faire taire. Une nouvelle
fois le conflit semble évité. Mais avant de mourir,
Demokos accuse le Grec Oiax d’être son meurtrier et
appelle à la vengeance. La guerre aura lieu.
Personnages principaux
Les Troyens
Priam,
roi de Troie, favorable à la guerre contre les Grecs.
Hécube,
femme de Priam, farouchement opposée à la guerre.
Hector,
personnage le plus important de la pièce. Fils de Priam
et d’Hécube. Guerrier dégoûté
de la guerre, il fait tout pour préserver la paix.
Andromaque,
femme d’Hector, engagée avec lui dans la défense
de la paix.
Pâris,
frère cadet d’Hector. En enlevant Hélène,
il est à l’origine de la menace de conflit.
Cassandre,
fille de Priam et d’Hécube. Elle prédit les
événements malheureux.
Demokos,
poète officiel, belliciste acharné.
Les Grecs
Hélène,
femme de Ménélas, roi de Sparte. Enlevée,
avec son consentement, par Pâris.
Ulysse,
roi d’Ithaque, ambassadeur des Grecs auprès des Troyens
pour demander le retour d’Hélène.
Oiax,
capitaine de la flotte grecque, brutal et provocateur.
Thèmes
1. La guerre
: fatalité de la guerre
et responsabilité des hommes. 2. Patriotisme, nationalisme
et chauvinisme. 3. Le poids des mots, la propagande et la manipulation
des foules. 4. L’absurde. 5. La fragilité de la paix.
6. Le couple et l’amour. 7. La célébration
de la vie.
|
Albert
Camus (XXe siècle)
Le Malentendu
refuse d'être un théâtre psychologique, ou
qui propose la peinture de caractères. C'est un théâtre
de situation. "Il y a eu malentendu, dit Martha après
son crime. Et pour peu que vous connaissiez le monde, vous ne
vous en étonnerez pas."
Le Malentendu pourrait se résumer de la façon
suivante :
Effroyable tragédie. Aidé de sa fille, une hôtelière
tue pour le voler un voyageur qui n'était autre que son
fils. En apprenant leur erreur la mère se pend, la fille
se jette dans un puit.
Il s'agit en fait d'un article du 6 janvier 1935 publié
dans L' Écho d'Alger qui inspirera Camus.
La pièce est représentée pour la première
fois le 24 juin 1944. Elle fut jouée aux Mathurins jusqu'au
23 juillet, et fut repris après la Libération,
à partir du 18 octobre.
|
Samuel
Beckett (XXe siècle)

"En
attendant Godot "
Un
drame sans action
On ne saurait résumer la pièce de
Beckett en recourant à la catégorie de l'action
dramatique, tant celle-ci fait défaut. C'est sur ce déficit
essentiel que s'élabore une dramaturgie immobile du ressassement,
de la spéculation sans fin et de l'élan interrompu.
Deux clochards, Vladimir et Estragon, se retrouvent
au pied d'un arbre. Un dénommé Godot leur a, se
rappellent-ils, fixé un rendez-vous incertain. Ils s'occupent
en bavardant, en se débattant avec une chaussure trop
étroite, en finissant leurs dernières provisions.
Font bientôt irruption Pozzo, qui affirme posséder
les terres alentour, et Lucky, qui lui sert de porteur et qu'il
tient au bout d'une laisse. La fin de leur halte auprès
des deux vagabonds est marquée par une longue logorrhée
de Lucky, à qui Pozzo a ordonné de penser. Quelque
temps après leur départ, un jeune garçon
vient avertir Vladimir et Estragon que Godot ne viendra que
le lendemain. C'est alors que la nuit tombe.
Ainsi se déroule le premier acte. La pièce
de Beckett en compte deux, qui se répondent terme à
terme et répètent sensiblement les mêmes
motifs. Quelques variations néanmoins sont introduites
lors du second acte : l'arbre compte à présent
quelques feuilles, Estragon est frappé d'une sorte d'amnésie,
les deux clochards singent Pozzo et Lucky, lesquels réapparaissent
respectivement frappés de cécité et de
mutisme. Après une nouvelle visite du jeune garçon,
qui affirme n'être pas venu la veille et les informe que
Godot diffère encore leur rendez-vous, Vladimir et Estragon
envisagent de se pendre, puis y renoncent. Les dernières
répliques de la pièce sont au mot près
celles de la fin du premier acte : VLADIMIR.- Alors, on y va
?/ ESTRAGON.- Allons-y./ Ils ne bougent pas./ RIDEAU.
Parler pour
tuer le temps
À une progression linéaire traditionnelle,
En attendant Godot oppose une construction binaire dont la répétition
suggère un cycle ininterrompu. Les notions de commencement
et de dénouement s'effacent de la structure théâtrale,
pour laisser place à une dramaturgie du temps, un temps
non mesurable, sans repère chronologique fiable. Toutes
les allusions au passé des personnages (l'âge que
Pozzo donne à Vladimir et à Estragon, le souvenir
vague de vendanges dans le Vaucluse) se prêtent au doute.
C'est ainsi que s'opère un renversement des conditions
du drame : aucune intrigue ni action unifiée ne s'inscrit
dans le continuum temporel ; c'est le temps lui-même qui
occupe la représentation tout entière, à
tel point que la situation des personnages mime l'absurdité
de celle du spectateur. Il s'agit, là aussi, d'attendre
que rien n'arrive.
Beckett ne cesse d'ailleurs, à l'aide d'une
théâtralité outrancière, de souligner
l'artifice et la fragilité des conventions d'un tel processus
: Vladimir demande à Estragon de lui « renvoyer
la balle de temps en temps » ; l'entrée de Pozzo
et de Lucky multiplie les effets clownesques (cris, bruits et
chute) ; le soliloque de Lucky donne du monologue classique
une version déstructurée et inintelligible ; enfin,
comble de la mise en abyme, Vladimir et Estragon, en mimant
les deux autres protagonistes, réinventent le théâtre
pour tuer le temps.
Cette mise à l'épreuve des lois
de la représentation dramatique l'emporte sans doute
sur la portée philosophique d'En attendant Godot. La
proximité de la Seconde Guerre mondiale a contribué
à identifier dans la pièce le paysage mental du
cataclysme passé, une réflexion sur le monde contemporain
privé de transcendance, sur la misère de l'homme
sans dieu. Le texte lui-même joue sans cesse de la double
entente et invite à saisir çà et là
des références à l'histoire sainte (Le
Christ et les deux larrons), ou encore au mythe d'Œdipe
(Pozzo devenu aveugle). De même, certains indices tendent
à caractériser les personnages dans les termes
d'un dualisme schématique : Vladimir semble tourné
vers le spirituel tandis qu'Estragon apparaît préoccupé
par son corps.
Mais la dramaturgie beckettienne s'acharne précisément
à miner, à mesure même qu'elle semble en
poser les fondements, tout édifice herméneutique.
L'abondance des interprétations possibles, au demeurant
toutes équivalentes, finit par épuiser la tentation
du sens, que les signes du texte avaient fait naître.
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